Attention aux chenilles processionnaires

Elles peuvent provoquer des défoliations importantes et leurs pullulations périodiques sont observées dans notre secteur. La Ville rappelle que, selon la règlementation, le traitement est à la charge et sous la responsabilité des particuliers dans les zones privatives.

Catégorie : Développement durable / Environnement

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Qui sont-elles ?

Les chenilles processionnaires du chêne sont les larves du papillon de nuit Thaumetopoea processionea.
En France elle se manifeste régulièrement depuis l’Alsace, l’Ile-de-France jusqu’au Midi-Pyrenées.

Les risques sont les plus importants principalement de janvier à avril pour la Processionnaire du pin et d’avril à juillet pour la Processionnaire du chêne (selon les conditions météorologiques).

Les chenilles vivent en colonies dont l'ensemble des individus sont issus de la même ponte. Le jour, elles séjournent dans des nids soyeux grossissant avec l'âge et le nombre des chenilles. Ces nids sont plaqués sur le tronc ou sous les branches. Elles sortent en fin de journée, en procession, pour se nourrir des feuilles du chêne.

Elles s’installent dans les milieux avec de la lumière comme les lisières ou les parcs. Les chênes des forêts et des parcs, la chaleur des villes, le transport d’arbres ou de terre favorisent la présence de cette espèce en Ile-de France, en corrélation avec le changement climatique et les modes de communications diversifiés.

Leurs poils possèdent des propriétés urticantes pendant plusieurs années. Ainsi, ces chenilles, vivantes ou mortes, et leurs nids même anciens, représentent un risque sanitaire pour l’homme et les animaux.

Quels dangers ?

C’est la plus urticante des chenilles de nos régions. La protéine en cause est localisée dans des poils microscopiques qui apparaissent au 3ème stade larvaire (fin avril début mai). Ces poils restent urticants jusqu’à 2 à 3 ans après leur apparition qu’ils soient dans le nid (dans les mues) ou qu’ils aient été « lâchés » par la chenille qui se sent agressée ou qui a été écrasée.

Chez les animaux, en cas d’ingestion, la langue peut se nécroser, les empêchant de s’alimenter.

Sur l’homme, la réaction peut être violemment allergique.
Le contact génère des troubles parfois graves (choc anaphylactique, œdèmes, irritations, démangeaisons) dans les cas les plus fréquents, voire des réactions allergiques plus sérieuses chez les personnes sensibles nécessitant le recours à un médecin pour l’homme ou un vétérinaire pour les animaux.

La processionnaire du chêne n’est au sol qu’accidentellement puisqu‘elle reste s’alimenter sur l’arbre et se nymphose (transformation de larve en chenille) sur l’arbre (comportement différent de la chenille processionnaire du pin qui descend en procession en mars se nymphoser dans le sol).

La vigilance doit être de mise en évitant tout contact direct avec les chenilles, leur nid et les zones potentiellement infestées.

Règlementation :

Un décret explicite (n°87-712 du 26 août 1987 pris en application de l'article 7 de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986 tendant à favoriser l'investissement locatif, l'accession à la propriété de logements sociaux et le développement de l'offre foncière et relatif aux réparations locatives) indique que l' "entretien courant, notamment des allées, pelouses, massifs, bassins et piscines ; taille, élagage, échenillage des arbres et arbustes" dans les jardins privatifs est à la charge du propriétaire/locataire.

Des méthodes de luttes efficaces existent contre la chenille processionnaire du pin et du chêne.

Ces traitements sont le plus souvent respectueux de l'environnement :

  • Échenillage : couper les nids et brûler les cocons
  • Piégeage : écopiège et piège à phéromone
  • Traitement biologique : Bacillus Thurengiensis.

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Comment se prémunir ?

En forêts ou en zones urbaines franciliennes les recommandations de prévention sont les mêmes :

  • Eviter les arbres porteurs de nids, éloigner les enfants et les animaux de compagnie
  • Ne jamais toucher les chenilles vivantes ou mortes, les nids récents ou vieux
  • Eviter de se frotter les yeux en cas d’exposition
  • Par grand vent ne pas faire sécher son linge à l’extérieur près des arbres atteints
  • Au retour de forêt, en cas de doute, prendre une douche tiède et changer de vêtements

Si des problèmes subsistent malgré cela, ne pas hésiter à consulter un médecin traitant. Si des réactions sont visibles sur un animal de compagnie, consulter rapidement un vétérinaire.

Pour en savoir plus : télécharger le communiqué de l'ONF